Événement

Mini Transat 2025 : la vie dans le voilier d'Olivier Le Poittevin

20 octobre 2025

Après une première étape mouvementée, Olivier Le Poittevin, skippeur soutenu par la Fondation OCIRP et l’association Des Pieds et Des Mains, revient sur ces jours intenses entre avaries, émotions fortes et de belles réussites.

« Avant le départ, le dernier brief météo nous annonce un passage de ligne dans du vent léger, ce qui n’est pas pour me déplaire. Le risque de collision sera moins élevé. »

Dès les premiers milles, Olivier réalise un excellent départ :

« Je passe la ligne dans les premiers et j’arrive à la bouée de dégagement 13e sur les 90 partants.

Mais rapidement, les conditions se durcissent : orages, vents forts, casses matérielles. Il raconte avec humour et lucidité ces moments de tension, notamment lorsqu’il doit grimper en haut du mât pour démêler une drisse (cordage servant à hisser ou affaler une voile) :

« Monter au mât me fait peur… mais je n’ai pas trop le choix si je veux rester dans la course. Je n’ai qu’une chose en tête : monter, monter, monter. »

Les complications s’enchaînent : spi tombé à l’eau, bout dehors cassé, safran endommagé, mais Olivier garde le cap.

« J’ai envie de refaire mon retard et les prévisions de vent faible peuvent jouer en ma faveur. Mon bateau a montré de belles performances dans ces conditions. »

Finalement, la direction de course annonce l’annulation de l’étape en raison d’un ouragan approchant. Tous les skippers se mettent à l’abri avant de rallier les Canaries pour la suite de l’aventure.

« Mon rêve était de vivre des émotions fortes et c’est au-delà de mes espérances. En quatre jours, j’ai eu des phases de peur, de déprime mais aussi d’ivresse, d’adrénaline et de pur bonheur. »

Désormais arrivé à bon port, Olivier s’affaire aux dernières réparations et attend la livraison de sa nouvelle voile avant le grand départ de la deuxième étape, prévu le 25 octobre depuis La Palma, direction la Guadeloupe.

« Cela restera gravé dans ma mémoire comme une expérience extraordinaire. Cela dépasse le rêve de mes trente ans !